Jésus est le visage de la miséricorde du Père: Une lettre pastorale pour le carême durant l’année de la Miséricorde
Chers frères et sœurs dans le Christ,
L’Église nous accorde le temps du Carême pour se préparer au grand Triduum pascal (jeudi saint, vendredi saint et la veillée pascale). Selon la tradition, les quarante jours du carême sont une période de préparation intense pour ceux qui demandent le baptême et l’entrée dans l’Église catholique à Pâques ainsi que pour nous qui les accompagnons.
Le grand auteur spirituel Saint Pierre Chrysologue a écrit, « Mes frères et sœurs, il y a trois choses par lesquelles la foi demeure ferme, la dévotion se maintient constante et la pérennité des vertus est assurée. Il s’agit de la prière, le jeûne et la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. La prière, le jeûne et la miséricorde: ces trois sont un et se soutiennent mutuellement. »
Durant cette année jubilaire de la Miséricorde, je vous encourage à renouveler votre engagement aux pratiques traditionnelles du carême, soit la prière, le jeûne et la miséricorde. En particulier, je vous demande deux choses: d’abord, faire une bonne confession personnelle, et ensuite, vous engager à pratiquer des œuvres de miséricorde.
Mais comment celles-ci sont-elles reliées? Il est important pour nous de connaître l’amour et la miséricorde de Dieu dans le sacrement de réconciliation, une rencontre qui nous fortifie en nous accordant une guérison intérieure, la joie et la paix. Lorsque nous avons connu la miséricorde de Dieu, nous sommes interpellés à partager ce cadeau avec d’autres ayant des besoins matériels et spirituels.
En reconnaissance du pardon du Seigneur, soyons miséricordieux à ceux dans le besoin. J’invite tous les catholiques de notre diocèse d’Alexandria-Cornwall qui peuvent le faire, d’accomplir une œuvre corporelle de miséricorde et une oeuvre spirituelle de miséricorde durant cette année spéciale.
Les œuvres corporelles de miséricorde sont bien connues : nourrir les affamés; donner à boire à ceux qui ont soif; donner des vêtements à ceux qui n’en ont pas; loger les sans-abri; visiter les malades; visiter les prisonniers; ensevelir les morts. Le Christ nous demande de le reconnaître dans chaque personne dans le besoin: «En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait! » (Matthieu 25 :40)
Les œuvres spirituelles de miséricorde sont moins bien connues, mais elles sont aussi importantes pour la vitalité spirituelle de notre communauté de foi: instruire les ignorants; conseiller ceux qui doutent; avertir les pécheurs de leurs fautes; être patient avec ceux qui nous ont fait du tort; pardonner les offenses; consoler les affligés; prier pour les vivants et les morts. Les trois premières oeuvres spirituelles peuvent exiger une autorité particulière, une certaine compétence ou même un savoir-faire extraordinaire. Les quatre dernières sont des façons pour nous de vivre notre vie quotidienne comme disciples de Jésus.
J’encourage votre famille de partager votre vie de foi en participant à la messe ensemble le dimanche – et engagez-vous à le faire même si vous voyagez durant le congé scolaire de mars – et en partageant un repas plus modeste chaque semaine afin d’épargner de l’argent et la remettre aux pauvres. La valeur de la miséricorde ou de la charité se voit dans le bien créé envers ceux qui sont dans le besoin. Votre générosité envers Développement et Paix le dimanche de la Solidarité ou envers une autre œuvre de charité viendra certainement en aide aux pauvres de notre monde. Mais, de façon tout aussi importante, ceci aidera à mettre vos finances en règle avec le Seigneur.
Que les pratiques traditionnelles de cette sainte saison vous préparent, ainsi que les êtres qui vous sont chers, à célébrer le mystère pascal avec un enthousiasme renouvelé, avec espoir et avec joie.
Sincèrement vôtre dans le Christ,
✠Terrence Prendergast, S. J.
Administrateur apostolique
Diocèse d’Alexandria-Cornwall